Avec le bonheur du beau temps arrivera malheureusement aussi le réveil des petites bébêtes.
Les vers, puces, tiques…. Même certains moustiques.
Les produits qui existent pour les combattre sont nombreux et certains plus efficaces que d’autres.
Il n’est pas simple de faire un planning efficace contre les parasites, tout en essayant de minimiser les produits chimiques à utiliser sur vos animaux.
Néanmoins les parasites peuvent causer de graves soucis de santé à nos animaux et également aux membres de notre famille.
Afin de savoir bien traiter, il faut déjà connaitre son ennemi.
Pour cela nous avons résumé ci-dessous les principaux adversaires à combattre :
Les vers
Ce sont les parasites intestinaux qui vivent (principalement) dans le tube digestif de vos animaux.
On parle de vers ronds (nématodes) et de vers plats (cestodes, ténia).
Tous les chiens et les chats aiment errer et fouiner un peu partout. Il suffit qu’un de ces lieux soit infesté d’œufs de vers pour qu’ils les ramassent sur leur pelage, leurs pattes et leur truffe. Après quoi, ils les ingèrent simplement en se léchant. Vous aussi, vous pouvez ramener cette vermine à la maison par l’intermédiaire de vos chaussures par exemple. Certains types de vers pénètrent la peau du chien et du chat et rejoignent l’intestin via la circulation sanguine. Les chiens et les chats peuvent aussi être contaminés par le lait maternel ou en chassant des petits rongeurs.
Nos animaux peuvent nous transmettre certains vers. Même si ce risque est très faible, il faut particulièrement faire attention si vous avez des enfants en bas âge ou des personnes immunodéprimées ou fragiles (grossesse, personnes âgées).
Contrairement à ce qui se passe chez les animaux, les œufs d’ascaris ne se développent pas dans l’intestin de l’Homme. Les larves issues de ces œufs traversent la paroi intestinale et véhiculées par la circulation sanguine, se répandent dans le corps provoquant de petites inflammations. Certains organes peuvent être atteints, tels que le foie, les poumons mais aussi les yeux et le cerveau.
Traiter contre les vers = le vermifuge = API (Antiparasitaire interne)
On ne voit pas forcément les vers dans les excréments quand ils sont parasités ! Un animal peut très bien être infesté sans qu’on en détecte dans les selles.
Manger de l’herbe n’est pas une « purge » efficace.
Nos animaux n’ont pas tous le même mode de vie. C’est pour cela que tous les animaux n’ont pas besoin du même programme de vermifuge.
Un petit chihuahua qui vit en centre-ville n’aura pas les mêmes besoins que le chien de chasse qui passe sa vie dans les bois. Le chat de ferme attrapera plus facilement des vers que le chat d’appartement.
Les vermifuges vont traiter le jour de l’administration, mais les jours suivants l’animal peut déjà se recontaminer. Contrairement à de nombreux produits antipuce, les vermifuges ne protègent pas contre les re-infestations.
Notre conseil :
En règle de base, que ce soit pour les chiens ou pour les chats, on vous conseille ceci :
Chiots, Chatons : vermifuge une fois par mois jusqu’à l’âge des 6 mois
Chiens, chats ayant un accès à l’extérieur : tous les 3 mois minimum
Chats d’intérieur : 1 à 2 fois par an.
- Néanmoins, pour les chats particulièrement « chasseurs » cela n’est pas toujours suffisant, surtout l’été (parfois on les voit perdre du poids en conséquence).
- S’il y a présence de personnes « fragiles » (enfants en bas âge, personnes immunodéprimées, grossesse…) dans le foyer, il est recommandé de traiter plus souvent (tous les 6 semaines voire tous les mois).
- Si l’animal lui-même est immunodéprimé (par exemple un chat séropositif au sida du chat, un chien traité aux immunodépresseurs…) il peut être nécessaire également de traiter plus souvent.
- Après un séjour en pension ou dans un endroit où il a été en contact avec d’autres animaux, il est conseillé de refaire un traitement.
Il existe des vermifuges en pate, en liquide buvable, en comprimé et en pipette « topique » (on l’applique sur la peau).
La plupart des vermifuges en pâte et liquide ne traitent que contre les vers ronds mais pas les vers plats.
Parmi les comprimés il existe les deux, certains sont « complets », d’autres traitent que les vers ronds.
Les pipettes « topiques » sont surtout très répandues chez les chats avec différents usages. Il y en a qui traitent par exemple les vers ronds et les puces, d’autres font office de vermifuge complet, d’autres encore traitent uniquement puces et tiques…
Les puces
Les puces, si présentes sur votre animal, pondront en moyenne 10 œufs par heure par puce. Ces œufs vont tomber de votre chat ou chien et ainsi contaminent les environs.
Ces œufs vont se développer plus ou moins vite (très vite en été) et donneront des larves. Ces larves se nourrissent des excréments des puces qui tombent également de votre animal de compagnie. C’est pour cette raison que les larves vont surtout se développer aux endroits où votre animal dort. Une fois les larves bien nourries, elles deviendront elles-mêmes des puces qui se précipiteront pour venir sur votre animal (et si votre animal n’est pas dans le coin à ce moment, elle viendra sur vous).
Comment se contaminent nos animaux ? Souvent ce sont les chats plus que les chiens car ils ont des endroits où ils partagent des couchages avec d’autres chats du coin. Il suffit qu’un chat ait des puces et contamine par exemple un petit squat dans une grange, tous les chats qui passent par-là risquent en conséquence de se faire contaminer.
Est-ce qu’il faut traiter votre chat systématiquement contre les puces toute l’année en prévention ? Cela dépend d’où il habite et comment il se comporte. Si vous habitez à côté d’une ferme où une trentaine de chats semi-sauvages trainent, il est préférable de prendre des précautions. Également si votre chat passe sa vie à chasser et qu’il est plutôt vagabond.
Si votre chat ne sort (quasi) pas, on pourrait envisager de ne pas traiter en prévention à condition de bien surveiller et vérifier régulièrement s’il y a présence de puces.
Comment vérifier si mon chat ou mon chien a des puces ?
Déjà, la plupart des animaux se grattent (mais pas tous !). Vous pouvez utiliser un peigne à puces en brossant surtout le dos et l’arrière-train de l’animal avec. Ensuite vous regardez sur le peigne et les poils que vous avez retirés à la recherche de petits points noirs (ce sont des excréments de puces). Il est possible de ne pas trouver de puces vivantes mais s’il y a des excréments, c’est qu’il y a des puces.
Les traitements
Comme les puces infestent le lieu de vie de l’animal, simplement peigner votre animal pour tuer les puces vivantes qui courent dans son poil n’est rarement pas suffisant. On dit que seulement 10% de l’infestation se trouve sur l’animal (90 % ce sont les œufs et larves en voie de développement dans les environs). Pour la même raison les poudres antipuces, les shampooings ne sont pas très utiles car elles ne tueront que les puces sur l’animal le jour du traitement, mais pas le reste ! Quand votre animal a des puces on vous conseille d’utiliser des produits qui vont avoir une action très rapide (tuer la puce avant qu’elle puisse pondre des œufs) et qui resteront efficace pendant un certain temps (il faut plusieurs semaines pour qu’un œuf devienne une puce).
Les traitements antipuces sont divers et variés également et avec de grosses différences d’efficacité ! Déjà un critère important : la durée de l’action. Vu le mode de vie des puces, en cas d’infestation de puces, il est important de traiter plusieurs semaines, idéalement au moins 2 à 3 mois. On a des pipettes « topiques », des comprimés, des colliers, des sprays, des poudres… Les colliers peuvent être intéressants en prévention, mais rarement suffisamment efficace en cas d’infestation. Les pipettes et comprimés ont pour la plupart une durée d’action d’un mois à 6 semaines maximum et quelques-uns agiront pendant 3 mois selon la marque choisie. Il existe aussi des fumigènes pour traiter la maison en cas de forte infestation.
Les puces peuvent transmettre également des vers (Dipylidium, c’est ceux qui ressemblent à des petits grains de riz qui sortent de l’anus de votre chat). Donc qui dit puce dit antipuce ET vermifuge.
Les tiques
Et voilà une petite bête qui fait bien peur !
https://sites.google.com/site/tiquesfrance/
Et on a raison d’avoir peur car on a tous déjà entendu ou connu quelqu’un dans notre entourage qui a contracté la maladie de Lyme (Borréliose) ! Ces petites bêtes peuvent transmettre plusieurs maladies désagréables et dangereuses à nos animaux (surtout les chiens) et en plus, elles présentent un réel danger pour nous !
De plus, avec le réchauffement climatique et des hivers où le mercure passe à peine sous 0, elles peuvent être présentes quasi toute l’année (avec un pic au printemps).
Le « réservoir » des tiques, c’est la faune sauvage. A la sortie de l’œuf, la larve attend au sol, dans les buissons pour se fixer sur un premier hôte qu’elle quitte après y avoir fait son premier repas. Elle mue au sol, puis doit trouver un nouvel hôte pour son deuxième repas après quoi elle se laissera à nouveau tomber au sol pour se transformer en adulte. L’adulte recherche un troisième hôte pour effectuer le dernier repas (pour cela les adultes sont toujours plus porteurs de pathogènes transmissibles que la nymphe et la larve, car chaque repas augmente le risque de contracter les germes). L’adulte ensuite pondra des œufs et ainsi de suite.
Traitements
Il est très important de traiter votre animal, pour le protéger, mais aussi pour se protéger soi-même !
Si notre animal est traité il ne nous ramènera pas de tiques chez nous. Mieux encore, un chien traité qui se balade dans notre jardin tuera ainsi toutes les tiques qui peuvent s’y retrouver et ainsi créer un lieu « sûr » pour nous.
De même que pour les puces, il existe des traitements à action prolongée de 1 à 3 mois en pipette ou en comprimé. Il existe également des colliers. La plupart des traitements sont des combinés antipuce-anti-tique. Et certains vont traiter contre les vers en même temps.
Le chat qui ne va pas en extérieur n’a pas besoin d’être protégé contre les tiques. Mais pour les autres, presque tous les animaux qui vont en extérieur se doivent d’être protégés.
En conclusion
En raison des modes de vies différents, les produits existants et envies personnelles, chaque approche antiparasitaire sera unique. Nous sommes là pour établir avec vous un réel planning des antiparasitaires qui prendra en compte les besoins de chacun. Pour cela nous avons créé « l’agenda des antiparasitaires » qui est prêt à remplir avec les produits à appliquer aux moments nécessaires.
N’hésitez pas à nous demander un agenda lors de votre passage à la clinique.